La mode change constamment et certains accessoires ou vêtements n’ont pas la même fonction au fil du temps. C’est le cas de la chaussure à talons qui date de bien plus longtemps qu’on ne le pense. En effet, des figures de l’Egypte Antique, 3500 ans avant J.C., montre que les égyptiens de cette époque portaient des talons. Il s’agit d’une mode apparue au 16^ème siècle en France et qui, jusque maintenant a une grande place dans le monde de la mode.

Cathérine de Médicis, la femme du roi de France Henri II lance la mode du talon haut, avec une semelle conçue pour élever le milieu du pied. Elle porte des chaussures à talons lors de son mariage avec le roi en 1533. Au 16^ème siècle, le talon est utilisé pour monter à cheval car il est un outil efficace pour monter dans l’étrier et assurer un meilleur maintien sur la selle. Au 17^ème  et au début du 18^ème siècle, les talons étaient uniquement portés par les nobles, autant par les hommes que par les femmes. Sous le règne de Louis XIV, uniquement les favoris de la cour sont autorisés à porter des talons de couleur rouge.

 Après la Révolution Française, la mode des talons hauts a été mise de côté car ils étaient considérés comme un signe distinctif de noblesse pour la classe moyenne. Le talon ne réapparaît qu’au milieu du 19^ème siècle lorsqu’un chausseur crée une bottine à talon pour la reine Victoria de Grande-Bretagne. A partir de là, les talons deviennent exclusivement féminins. Depuis, les talons n’ont pas été oubliés et sont accessibles à la plupart des femmes puisqu’ils ne constituent plus un objet de luxe.

Le talon haut fait l’objet d’interrogations quant à son côté néfaste pour la santé sur les muscles du dos. L’axe corporel est modifié puisque la partie supérieure du corps est projetée vers l’avant. Le talon est également beaucoup critiqué par les mouvements féministes, indignés par les souffrances physiques causées par celui-ci. De plus, on lui reproche d’être un outil de manipulation par les hommes qui contribue à développer le concept de femme objet.